Un peu bornée, la nulle essaie toujours de comprendre quelque chose à l’histoire de l’art…
Non je ne suis pas alcoolique (quoi que…) mais le titre de l’exposition du Mudac « ceci n’est pas une bouteille », en référence à « ceci n’est pas une pipe » de Magritte, a forcément attiré mon attention et en a fait un prétexte pour sortir un peu en ce premier dimanche de printemps.
Je ne vais pas mentir, je n’ai jamais compris les expositions de ce musée, souvent beaucoup trop conceptuelles et contemporaines pour moi. C’est comme pour tout d’ailleurs, je suis très rétro et conservatrice (que ce soit en danse (classique), en arts graphiques (XVIIème et XVIIIème mais avec une exception pour l’art d’après-guerre) et dans l’éducation et les manières (un peu trop Nadine de Rotschild parfois)). Cependant, les thèmes offrent toujours un sujet sur lequel se pencher plus largement, comme dans ce cas sur la verrerie et l’histoire de la bouteille.
Ce n’est effectivement pas à l’université de Lausanne qu’on apprendra l’histoire du verre (à moins que les choses n’aient beaucoup évoluées depuis mon passage). Par contre, lorsqu’on met un pied dans le marché de l’art et qu’on s’intéresse au mobilier et objets d’art nous sommes fatalement confrontés à une ou deux belles pièces de verrerie avec des manufactures telles que Lalique, Daum ou même Baccarat.
On va donc la faire courte. Le verre est apparu il y a environ 5000 ans en Mésopotamie sous forme de bijoux et autres breloques mais il est encore opaque, bleu ou vert, il ne deviendra transparent qu’à partir du XVème siècle.
Quant à la première vitre c’est à Pompeï qu’elle fait son apparition. Elle ne sera cependant véritablement utilisée comme telle qu’au XVIIème-XVIIIème siècle.
C’est au Ier siècle avant JC, en Syrie, que se développe l’art du vert soufflé. Puis au Moyen-Âge, le monopole de la production de verre revient à Murano, près de Venise, qui maîtrise la transformation du verre à chaud.
Mais revenons à cette exposition, montée en collaboration avec le Musée du vin (oui oui du valaisan en terre vaudoise…), le but n’est pas de retracer l’histoire du verre et de la bouteille en quelques œuvres contemporaines mais plutôt d’établir des liens entre la fonction initiale d’un contenant et la verrerie contemporaine.
On y « apprend » que ce n’est que vers les années 1950 en Suisse que se développe la mise en bouteille, avant le breuvage restait dans des fûts et qu’il y a des types de bouteilles propres à chaque région (Bourgogne, Beaujolais, etc.). Et petite piqûre de rappel, jusqu’au milieu du XXème siècle on buvait le vin comme de l’eau (bon cela n’a pas forcément changés pour certain(e)s) et les nouvelles mamans buvaient jusqu’à un litre de vin chaud par jour!
On regrettera peut-être simplement que ces bouteilles soient vides… outre le risque que cela donne soif (surtout si on fait la visite à l’heure de l’apéro), cela aurait peut-être un peu dynamisé « pédagogiquement parlant » l’exposition…
Ps. Comme ils sont en cours de montage d’exposition, le tarif de l’entrée n’est que de 5.- bon on a vite fait le tour entre les 10 cadrans de flippers et la vingtaine de bouteilles au 2ème étage mais cela vaut tout de même la peine d’y passer.