J’ai commencé ce livre après l’avoir vu sur plusieurs listes de lecture et différents blogs littéraires. Prix Pulitzer traitant d’un de mes sujets de prédilection, la seconde guerre mondiale (oui je sais j’ai des sujets de lecture étranges) tout aurait dû être réuni pour en faire un ouvrage passionnant.
Hélas, les éléments qui ont plu aux critiques et lecteurs, tels que la construction-même du livre avec les vas-et-viens de l’auteur entre les différents personnages ainsi que les retours en arrière et bonds en avant des ans ont vite eu raison de mon assiduité.
C’est manifestement une mode de commencer à une certaine date pour ensuite faire un bon dans le futur ou le passé mais il est parfois risqué car peu vite perdre le lecteur dans les méandres du temps. Je pense que cela fonctionne très bien si on a le temps de lire le livre presque d’une traite ou du moins sans trop d’autres espaces temps entre.
Ce qui n’était malheureusement pas mon cas cette fois. N’ayant pas eu l’occasion d’avancer dans ma lecture de manière régulière, il me fut très difficile de replonger dans l’intrigue à chaque reprise précisément car malgré mon signet je ne comprenais plus à quelle date nous nous trouvions. Bien sûr que l’on tient bon (ou devrait tenir bon) et que l’on continue la lecture, sachant pertinemment que les personnages et histoire de chacun finiront par avoir un lien et leur destin s’entrecroiseront… Enfin ce n’est que supposition car je n’ai pas eu le courage de terminer l’ouvrage.
Je ne vais absolument pas me permettre de remettre en cause l’encensement de ce livre. L’histoire est bien trouvée, s’inspirant d’un sujet pourtant déjà tant exploité, et bien construite – pour ceux qui aiment ce style – mais je n’ai malheureusement pas réussi à m’attacher aux protagonistes et me suis perdue dans les méandres de la maquette de Marie-Laure….
Anthony Doerr, Toute la lumière que nous ne pouvons voir, Albin Michel, avril 2015. quelques 600 pages