L’histoire de l’art par une nulle (1)

Comme tout le monde je profite de ce début d’année pour faire semblant de prendre des bonnes résolutions que je ne tiendrai bien évidemment pas. Parmi celles-ci, celle de se cultiver et faire travailler mon unique neurone, mon travail ne me le permettant pas et ayant plutôt l’effet dévastateur inverse.

Donc j’ai décidé, même si ça n’intéressera probablement pas grand-monde, de présenter une œuvre d’art (aussi bien issue des arts graphiques, du mobilier, de la littérature ou de l’architectural), à mon niveau donc le plus basique, didactique et moins barbant possible.

Sur cette grande idée….faut-il encore trouver un fil conducteur qui tienne la route pour le choix des œuvres et surtout de trouver autre chose à en dire que le copier/coller de Wikipedia. J’ai opté pour le tirage au sort de cartes du jeu secret d’histoire reçu pour Noël. Oui mes amies me connaissent bien. Mais comme il s’agit d’un jeu franco-français, j’essaierai d’alterner avec quelques œuvres suisses ou du moins se trouvant en Suisse. Un peu de chauvinisme tout de même!

Le hasard faisant bien les choses pour une première, je tombe sur le Portrait de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud peint en 1701 et conservé au Louvre.

Comme il s’agit un tout petit peu de ma période préférée (d’ailleurs je viens d’acquérir 2 magnifiques ouvrages, le catalogue des œuvres de Nicolas Poussin se trouvant au Louvre écrit par Pierre Rosenberg, et le dernier « Secrets d’histoire » de Stéphane Bern, oui je sais cela ne ravit que moi), l’exercice devrait s’avérer relativement facile.

Secret d'histoire

On ne compte plus les représentations de Louis XIV, ni les ouvrages et autre films (le seul valant la peine étant « Le roi danse » avec Benoît Magimel), téléfilms et séries, il y a d’ailleurs Canal+ qui s’est lancé dans une série retraçant les premières années de Louis XIV à Versailles. Cette dernière semblait plus que prometteuse si dans la lignée de TVshow les Tudors ou les Borgia, mais quelle déception….je ne m’y attarderai donc pas.

Mais je m’égare, revenons à notre mouton, Louis, 63 ans, marié depuis 1683 à Madame de Maintenon en secret, reçoit une demande de portrait pour son petit-fils, Philippe V, roi d’Espagne. N’y voyons pas un geste d’affection en souvenir de son grand-père mais plutôt une carte à jouer pour attester de la monarchie absolue de Louis XIV. Évidemment, à l’époque on ne poste pas de photos sur Instagram ou de tweet pour dire qu’on a conquis la Franche-Comté et démontrer qu’on se porte encore bien pour notre âge.

Ce type de portrait est donc le seul moyen de communication disponible et on ne lésine pas sur les moyens… Il englobe ainsi quasiment tous les symboles, plus ou moins implicite de richesse, de bravoure et de pouvoir. On retrouve donc le drapé avec le symbole de la monarchie la fleur de lisé, l’épée, le collier de l’ordre du Saint Esprit (premier ordre de la monarchie française fondé en 1578 par Henri III), le sceptre (non pas le dernier James Bond), la couronne fermée et la main de la justice, la posture, la colonne (symbole phallique du pouvoir par excellence….sans vouloir vexer la gente masculine).

Mais sous ce faste notoire, et malgré le réalisme du visage désormais âgé du roi (peint par Rigaud lui-même, le reste ayant été effectué par son atelier), on remarque tout de même de jambes de jeune homme, limite en 4e position de danse classique (oui j’extrapole peut-être un peu), pour rappeler peut-être un passé de danseurs désormais échu (cela me rappelle vaguement quelqu’un…). Cette nostalgie n’empêcha pas le Roi-Soleil de demander plusieurs copies de ce portrait et l’original resta à finalement à Versailles…comme quoi déjà l’égo des hommes (de pouvoir) n’est pas une nouveauté…

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