Au détour du rayon littérature chez Payot, je suis tombée sur ce livre annoncé « Grand Prix du roman 2014 » et, à la lecture du résumé, je me suis laissée tenter par l’approche « fait historique romancé » (du moins c’est ce qu’en laisse supposer le résumé).
L’auteur, Adrien Bosc (tout jeune en plus, 28 ans), se penche sur le crash de l’avion d’Air France, le Constellation, au large des Açores, le 28 octobre 1949, et qui aurait dû relier Paris à New York. Il avait à son bord, des célébrités comme le boxeur, amant de Piaf, Marcel Cerdan et Ginette Neveu la violoniste mais aussi des gens ordinaires que le hasard a fait embarquer ou pas.
L’histoire se construit donc par l’alternance de l’enquête, qu’il mène méticuleusement, sur le crash du vol et celle des portraits des passagers qu’ils soient connus ou anonymes comme les bergers basques ou la boutonnière.
Le rythme est ainsi battu par des chapitres courts mais un langage qui se veut peut-être parfois un peu trop philosophique. C’est donc surtout par l’angle documentaire que le livre se maintient et nous apprend des petits bouts de vie appuyés par des faits réels et nous permet, métaphoriquement, de créer notre propre constellation d’étoiles disparues ce soir-là.
Mais si le destin a réuni les passagers sous une même aile, l’auteur n’arrive pas pour autant à créer un univers ou une atmosphère autour de l’accident et nous amène à le lire plus sous l’angle du documentaire que du roman. Ce qui ne le rend pas moins intéressant, au contraire.
Adrien Bosc, Constellation, Editions Stock, août 2014, 198 pages