Papet vaudois et gâteau aux pruneaux

Moment de haute gastronomie suisse en ce lundi du Jeûne fédéral. On va tout de suite mettre les choses au clair, non on ne jeûne pas, faut pas pousser! Il s’agit uniquement de restes de méditation religieuse du Moyen-Age et qui a pour 1ère date officielle le 8 septembre 1796. Déjà à l’époque, ils auraient « jeûné » avec un gâteau aux pruneaux (quetsches pour les non suisses….).

Mais au 21e siècle c’est surtout l’occasion de manger un bon papet aux porreaux et sa saucisse aux choux et la fameuse tarte aux pruneaux en guise de dessert.

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Papet et saucisse aux choux

Je vous la fais à la vaudoise: le papet est une bonne tambouille qui rapicole composée de porreaux et patates que l’on mange avec une saucisse bien grasse aux choux* ou au foie pour les plus téméraires. Vous l’aurez compris, y a plus glamour et léger mais c’est tellement bon. (*en français dans le texte, c’est une sorte de purée composée de poireaux et de pomme de terre à la crème et au vin blanc qui a beaucoup de goût accompagnée d’une sorte de saucisse/saucisson).

Mais pour faire un peu plus léger (la saucisse reste grasse…j’ai pas encore trouvé de parade) j’ai donc revu un peu la façon de cuisiner, désolée grand-maman….et c’est d’une simplicité blondesque.

Il suffit de

  1. découper le poireau en plus ou moins fines rondelles et les faire cuir à la poêle, comptez 15 minutes cela dépend si vous les aimez croquants ou pas…et je déglace avec un peu de vin blanc (le reste de la bouteille, on le boit!)
  2. dans le même temps, faire cuire la saucisse dans de l’eau bouillante, environ 30 minutes
  3. une fois que tout est cuit, je « dépiaute » la saucisse que je dispose dans un emporte-pièce rond, on tasse bien et par dessus on ajoute la couche de poireaux.

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Mais pour la postérité, je vous mets tout de même la vraie recette du Croqu’menus ou vous la trouverez sur topio.ch (ça s’invente pas!).

Pour 2 personnes:

  • 500g de poireaux
  • 250 g de pommes de terre
  • 1 dl crème
  • 2 dl de vin blanc
  • 1/2 cc de fécule
  • une saucisse aux choux (ne la prenez pas à la Migros, elle n’a pas de tant de goût, mais dans une bonne boucherie de campagne comme chez Péguiron à Fey)

Couper les poireaux en rondelle de 3-4 cm les faire revenir dans un peu d’huile. Ajouter le vin blanc et laisser cuire pendant 20 minutes.

Couper les pommes de terre coupées grossièrement en cube et les ajouter aux poireaux.

Vous pouvez cuire la saucisse dans de l’eau bouillante dans une casserole séparée (env. 30 minutes mais la vraie recette se fait avec la saucisse (piquée) directement dans les poireaux.

On laisse cuire le tout pendant 30 minutes. Les pommes de terre doivent être très fondantes car on va les écraser ensuite.

Après les 30 minutes on retire et réserve la saucisse. On écrase un peu les poireaux et les pommes de terre. On ajoute la fécule et la crème pour délayer. Laisser cuire encore 2 minutes.

Ensuite on met le tout dans une assiette. Il existe deux écoles: soit on mange la saucisse et le papet séparément soit on ouvre la saucisse et mélange la chair au papet. A vous de voir.

Perso je mélange tout, afin d’obtenir une bonne tambouille!

Gâteau aux pruneaux

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  • des pruneaux…je fais toujours au pif mais je pense qu’il faut bien 500 à 700 g.
  • une pâte feuilletée
  • sucre et cannelle (et du beurre si on fait la version légère de ma grand-maman!)

Préchauffer le four à 250 degrés.

Disposer la pâte sur une plaque, faire des petits trous avec une fourchette. Saupoudrer de sucre et de cannelle.

Rincer les pruneaux et les couper en deux ou même en quatre (attention il peut y avoir des petits vers surtout s’ils proviennent du jardin…)

Les disposer joliment et régulièrement sur la pâte. A nouveau saupoudrer de sucre et cannelle et la version grand-mère…ajouter des petits morceaux de beurre qui fondront sur les fruits. Une tuerie.

L’enfourner pendant environ 30 minutes. Il faut que les pruneaux soient bien fondants. Ne vous inquiétez pas cela va générer beaucoup de jus de pruneaux, rouge et donc très salissant…il faudra prévoir le coup avec beaucoup de serviettes.

Petit conseil, je mets toujours le reste des mes gâteaux au frigo. ça les conserve super bien et ne les rend pas aussi mou que si on les laisse à température ambiante.

Voilà c’est tout pour ce moment de patriotisme culinaire.

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