4 Béjart Ballet pour le prix d’1 avec 2 créations, respectivement de Gil Roman et de Joost Vrouenraets et 2 chorégraphies du maître Maurice Béjart à l’Opéra de Lausanne. Une soirée de toute beauté avec des danseurs et danseuses éblouissant.es et la première de la splendide création de Gil Roman Alors on danse…!
Au programme de cette soirée flamboyante, ce n’était pas moins de 4 ballets qui ont été dansés à l’Opéra de Lausanne. Deux mots d’ordre pour cette représentation: intensité et… volatiles haha. Intenses notamment par les couleurs des costumes et les choix musicaux de Johnny Cash à Stravinsky en passant par Wagner, aviens* avec Bye Bye Baby Blackbird et L’Oiseau de feu.
*avien: relatif aux oiseaux, je ne connaissais pas ce mot
Alors on danse…! chorégraphie de Gil Roman avec toute la compagnie du Béjart Ballet
La création de Gil Roman, Alors on danse…! ouvre le bal. Et quel bal! Gil Roman souhaite, je cite, « apporter de la légèreté » avec ce ballet. Légèreté certes mais surtout intensité et magnétisme. Nous serons hypnotisés du début à la fin. Au point de presque éclipser les 3 autres chorégraphies qui suivront.
L’incroyable Leroy Mogkatle, qui nous avait déjà subjugué avec La Porte, ce ballet sur pointes dans Plan B, seul sur scène est le premier à danser. Sa prestance, sa précision dans les gestes, il incarne la musique et la danse.
Entre en scène ensuite une partie de la troupe dont la sublissime Jasmine Cammarota interprète la chorégraphie à la perfection. Dans la même veine que Tous les hommes presque s’imaginent, il est impossible de détourner le regard de cette danseuse qui est définitivement ma favorite.
S’enchaînent ensuite pas de deux, pas de quatre ;-), pour terminer sur du Bob Dylan et une line dance revisitée qui ne donne qu’une seule envie se lever et de danser avec eux. On se lèvera pour les applaudissements à cette véritable réussite!
Les Chaises, chorégraphie de Maurice Béjart
Un ballet très compliqué, lourd de sens et en émotions. Sur une musique de Richard Wagner et un texte de Ionesco, le ton est donné. Sur scène: Gil Roman et l’étoile Alessandra Ferri, je vous laisse imaginer la puissance d’un tel ballet.
Bye Bye Baby Blackbird, chorégraphie de Joost Vrouenraets
Un ballet sur du Johnny Cash!!! Une idée de génie! Vous y ajoutez une scénographie ultra graphique entre jeux d’ombre et lumière sans oublier les costumes noirs à dentelles et vous obtenez un ballet original et qui ne bat pas de l’aile… (oui je l’assume qu’à moitié ce jeu de mots).
On m’a perdue sur Hurt que j’écoute en boucle (oui niveau joie de vivre on repassera). Même si je m’attendais à un plus d’intensité dans cette chorégraphie.
Ce ballet a été créé spécialement pour le Béjart Ballet en 2022 par le chorégraphe néerlandais Joost Vrouenraets. Ancien membre du Béjart Ballet, il a reçu de nombreux prix comme le Prix du « chorégraphe le plus prometteur » en 2008.
L’Oiseau de feu, chorégraphie de Maurice Béjart
Après le Boléro, probablement l’une des chorégraphies les plus intenses et exigeantes du répertoire de Maurice Béjart. Et c’est à nouveau le talentueux Leroy Mogkatle qui interprète cette oiseau à la perfection avec des sauts et des grands jetés élancés.
D’habitude je suis toujours un peu sur les pattes arrières avec cette chorégraphie (entre l’Oiseau de feu et le Sacre du Printemps, Stravinsky n’est pas ma tasse de thé). Mais cette fois j’ai été complètement happée par la performance du Béjart Ballet.
Un immense merci et bravo au Béjart Ballet qui nous ravit à chaque performance et nous transporte le temps d’un (ou de quatre) ballet.