Vous l’avez peut-être remarqué, la semaine 5 a surtout été rythmée par le Prix de Lausanne, ce concours international de danse dont je ne loupe pas une miette. Petite visite imprévue de la grippe qui s’est bien installée, cela a quelque peu modifié mon planning de publication. Je ne pouvais tout de même pas ne pas vous faire un retour sur ces talentueux jeunes danseurs.
Se rajoute à ma crève, le non enregistrement de ma splendide prose du dimanche 5, lors de la rédaction du « recap de la semaine 5/2018 » – merci ce cher WordPress – tout était à refaire. Alors foutu pour foutu, je me suis dit autant mixer les semaines 5 et 6, de toute façon c’est pas comme si cette chronique était attendue…
Semaine 5
N’ayant jamais loupé une finale du Prix de Lausanne depuis que j’ai l’âge d’y aller, j’ai donc quand même trainé ma vieille carcasse à microbes jusqu’à Beaulieu, samedi après-midi 4 février. Navrée pour ceux que j’aurais pu contaminer… ou pas. Cette finale est toujours le clou d’une semaine chargée en émotions et extrêmement enrichissante pour les candidats.
Mais qui sont ces petits rats en herbe participant me direz-vous? Ils étaient plus de 400, entre 14 et 19 ans, à envoyer leur candidatures, des 4 coins du monde. Après visionnage par un jury de professionnels (pas le même que celui présent durant la semaine), 74 ont été sélectionnés.
Arrivés le dimanche 28 janvier, les candidats sont accueillis chaleureusement au Palais de Beaulieu, en coulisses, pour faire connaissance avec la team et leur présenter le programme du lendemain.
Commence donc lundi une série de cours et de coaching. Divisés « filles/garçons » et « junior/senior » (senior étant donc les 17-19 ans…. nous sommes donc dans la catégorie antiquité), c’est dans les 2 salles de cours aménagées, dont une qui reproduit à l’identique la scène de Beaulieu avec sa fameuse pente qui peut en déstabiliser plus d’un lorsqu’on doit faire une diagonale de déboulés ou de fouettés…, que commencent les festivités sous l’œil du jury aguerri, déjà.
Le plus intéressant, le coaching. Donné, pour le classique, par Monique Loudières, étoile de l’Opéra de Paris et Patrick Armand, ancien lauréat du Prix de Lausanne, les candidats présentent et révisent leur variation classique et contemporaine, attentifs à chaque précieux conseils donnés par les « coaches ». (vous pouvez les retrouver dans mes stories à la une!)
Tout au long de la semaine, le jury, composé de directeurs de compagnie, d’écoles ou encore de chorégraphes, assiste à certains cours, « jugeant » non pas une seule performance scénique mais l’entier du potentiel du jeune danseur. Pour ma part, j’avais déjà pu voir deux ou trois petites pépites en assistant aux coachings et cours (ouverts au public, moyennant 10.-). Le lauréat du 1er prix et certains finalistes se démarquaient déjà…
Ce n’est que le vendredi qu’ont lieu les sélections pour la grande finale du samedi. Ouvertes au public également, les 74 candidats présentent leur variation classique et contemporaine, comme lors d’une finale. Ces sélections sont même retransmises en live sur le site du prix.
Vers 19h le verdict tombe, 20 finalistes sont sélectionnés, dont mes 2 chouchous.
Samedi, le grand jour
La tension monte, en coulisses tout le monde répète une dernière fois. Le public arrive et s’installe gentiment. Petit récapitulatif de la semaine sur les deux grands écrans encadrant la scène. On y découvre les 20 finalistes.
Le rideau s’ouvre, Deborah Bull, fidèle au poste, ouvre la cérémonie. On comment par les variations classiques, l’ordre est aléatoire, fille, garçon, junior, senior et on enchaîne avec les contemporains.
Un petit entracte pour laisser place à l’intermède qui, comme chaque année, propose un mini spectacle classique et contemporain. Cette année c’est une nouvelle création de Goyo Montero, directeur et chorégraphe du Ballet de Nüremberg. En 8 jours, 50 élèves choisis dans les écoles partenaires, on répété ce projet chorégraphique: Pulse. 50 danseurs sur scène… une merveille! Place ensuite à du beaucoup plus classique… avec deux solistes du Marinski… on en arrive presque à préférer le contemporain. Magnifiquement exécuté certes mais un peu… soporifique (navrée).
Pendant ce temps le jury délibère. Voilà, le verdict tombe. Ma petite brésilienne, Carolyne Galvao reçoit la 7e place et le prix du public, pour une fois qu’on est tous d’accord.
Le grand gagnant Shale Wagman obtient le prix Noureev et le 1er prix. Le contraire aurait tout de même été étonnant. Une maîtrise, une présence sur scène en classique comme en contemporain, une précision dans la technique sans pour autant que cela soit au dépend des émotions. Sa prestation en contemporain, choisie par beaucoup d’autres candidats, sort du lot, tout est fluide et calé. 17 ans… il n’a commencé la danse qu’à 13 ans… Danse avec la plume a eu la chance de l’interviewer une fois le rideau tombé, si vous voulez en savoir plus sur ce jeune phénomène.
Sa variation classique
Sa variation contemporaine
Mes coups de <3
Sur le blog
1er février oblige, l’agenda du mois est sorti. Et c’était donc tout…
Semaine 6
Vécue comme dans un scaphandre avec un rhume à décoller du papier peint, elle est passée relativement vite, heureusement, pour que je puisse enfin profiter du weekend en pleine santé ou presque, le rhume persiste.
Ce n’est peut-être pas si mal d’avoir regroupé ces deux semaines, celle-ci ayant été particulièrement calme avec juste « le fric » des deux Vincents, très très drôle et relativement fidèles à eux-mêmes, je vous le conseille. Il reste des places à Lausanne pour le mois de juin ou sinon… octobre.
Et sinon samedi c’était shooting express, faisait beaucoup trop froid, pour ensuite découvrir le dernier Woody Allen, Wonder Wheel et terminer par quelques ravioli à la truffe de chez Mauro à la BM.
Quelques mots sur le film, si cela vous intéresse. Peut-être pas l’une de ses meilleures productions, avec des longueurs et un scénario vite compris, mais Kate Winslet porte tout le film, comme d’habitude. Se déroulant dans les années 50 à Coney Island, son jeu de lumière est, comme d’habitude, un régal pour les yeux et donne envie de s’y télétransporter. Personnellement je l’ai trouvé extrêmement inspiré de Streetcar named desire avec une Blanche…
Mes coups de <3
Oui j’ai un peu une période rouge en ce moment… je vais essayer de ne pas tout porter en même temps.
La semaine à venir
Bon c’est la semaine de mon anniversaire, âge dont je me passerais bien, alors on ne va pas s’épancher sur la question. Ce n’est sûrement pas pour rien que je vais me faire faire un petit peeling Instant glow à la Clinique Matignon (qui sait, je vais peut-être en profiter pour faire une ou deux injections de botox…) pour accessoirement vous présenter la part 2 de mon précédent article, soit la mise en situation.
Jeudi je vous emmène à la Fondation de l’Hermitage et son exposition sur les pastels au travers d’une conférence par un ponte, Philippe Saunier.
Le blog devrait être un peu plus actif avec des « activités à la neige » pour ceux qui seront en vacances et un look rouge pour la saint-Valentin mais n’attendez aucune lingerie ou autre cadeau ridicule…, simple concours de circonstances.
A ne pas manquer cette semaine
- les Fashion Weeks de New York et Londres
- La conférence « Le pastel aux 18 et 19e siècles: l’aventure d’un art » par Philippe Saunier, conservateur en chef du patrimoine à Paris, à la Fondation de l’Hermitage, jeudi 15 février à 18h30 sur inscription
- La conversation à propos de l’art contemporain /J. Poget + M. Agron au Musée de l’Atelier De Grandi, jeudi 15 février à 20h, n’oubliez pas de vous y inscrire!
Bonne semaine! Sabine