J’ai enfin pris un cours de dégustation

Mes Vignerons

Dernier épisode des 3V, l’initiation à la dégustation avec Mes Vignerons. Si j’ai toujours bu du bon vin grâce à mon papa, je n’avais encore jamais appris à la déguster et à comprendre ce que je buvais… il était donc temps que je prenne un cours de dégustation.

D’abord un petit mot sur MesVignerons. Depuis une année, ce jeune couple défend et promeut les vins suisses en partant à la découverte de vignerons de toutes nos régions. Oui il y a autre chose que du vaudois en Suisse Sabine.
Tout commença par des boxes, vous savez comme ces beauty boxes avec chaque mois des produits de marques à découvrir mais en beaucoup plus intéressant puisque chaque mois vous pouvez obtenir une boîte de 3 bouteilles, blanc, rouge, rosé, bio, ou mix.

Est venu ensuite le shop online et les cours d’initiation à la dégustation et des balades oenologiques.

Cerise sur le gâteau en cette fin d’année 2019: le calendrier de l’Avent!! C’est certes un budget, CHF 389.-, mais pour 24 bouteilles de vin suisse et donc 24 découvertes! A titre de comparaison, certains calendriers de beauté coûtent plus de CHF 200.- pour des mascaras… mais je ne juge pas!

L’initiation à la dégustation

Mais revenons à nos moutons. J’ai donc récemment eu la chance de participer à leur cours d’initiation à la dégustation au Domaine la Capitaine à Begnins. Pour une fois que je vais du côté de la Côte et non pas de Lavaux…

Je n’y connaissais rien avant ce cours, je savais juste boire…. Bon on va être honnête, un cours n’a pas suffit pour frimer au prochain repas gastronomique mais m’a tout de même donné quelques clés et surtout une manière d’aborder mon verre.

La visite

On a commencé facile avec une visite guidée de la Cave, donnée en plus par le vigneron, M. Parmelin, d’une gentillesse incroyable. C’était presque effrayant de constater à quel point je suis ignorante sur la fabrication de mon breuvage préféré…

je ne savais pas qu’on pouvais faire du vin en amphore…

Le cours

Nous avons ensuite pris place, bien sagement, notre stylo et petit fascicule de cours devant nous.

Après une brève et intéressante présentation historique du vin suisse, nous avons directement passé au vif du sujet: la dégustation.
Ils ont pris le parti de faire un cours très peu théorique et nous laisser partager nos ressentis et essayer de deviner sur quel cépage on se situait.
Eh bien c’est pas évident, sauf pour le Chasselas que j’ai tout de suite reconnu mais j’ai vraiment dû tomber dedans quand j’étais petite.
Pour le reste, cela paraît pourtant facile de dire ça sent le cassis, les fruits rouges mais une fois le nez dedans… c’est une autre paire de narines.

L’apprentissage se déroule en 3 temps, la vue, le nez, le goût.

La vue

Il y a la robe, la couleur, le disque, les larmes. Tous ces mots qui font chics. Mais rien que de décrire la couleur d’un blanc, à part dire doré ou jaune pâle, je vous mets au défi de nous trouver des termes poétiques pour décrire un chasselas. Pareil pour le rouge, il existe des dizaines de termes: carmin, vermillon, cramoisi, bordeaux. On peut être certain qu’on aura tous une idée différente de ce que la couleur représente.

Ceci-dit cela n’est pas forcément l’étape la plus importante à mon sens. Et petit tip: essayez de mettre votre verre devant un fond neutre et blanc si possible, ça aide.

Le nez

Avant de le mettre dans le verre, un exercice que j’ai adoré et auquel je n’ai pas été trop mauvaise. Nous avions des petits flacons à renifler pour en reconnaître l’odeur, certaines plus ou moins faciles, comme la pomme, la rose etc. et d’autres un peu moins, comme le poivron vert ou encore le cuir. Eh bien croyez-le ou non, c’est le plus simple que j’ai pas trouvé: la pomme… en même temps j’en mange pas donc forcément.

Pour le nez, cela se passe en deux temps. Le premier nez, sans faire tourner le vin dans son verre. On a ainsi une première odeur rapide: les agrumes, l’abricot, les fruits rouges. Ce n’est qu’ensuite qu’on tourne le vin pour l’aérer. Le vin s’ouvre et les odeurs se décuplent, voire changent.

Si je me suis bien débrouillée pour les petits flacons, ce fut une toute autre histoire avec mon verre de vin sous le nez. Blocage total, impossible de dire ce qu’il sentait… Mais je ne me laisse pas abattre et pratique depuis lors.

Le goût

Ou plutôt les arômes. Cela peut paraître simple à nouveau, eh bien pas pour moi. Du moins pas pour les blancs. Mon palais doit trop être habitué au Chasselas du coup difficile de dire s’il avait le goût de tilleul, de pamplemousse ou d’ananas.

Mais avant, une dégustation piège, une dégustation d’eaux… oui oui d’eaux « aromatisées ». Et ce pour apprendre à reconnaître, l’amertume, l’acidité, le iodé etc. même si nous avons tous un degré de tolérance différent à l’acidité ou l’amertume, notamment pour ceux qui boivent beaucoup de café… mais c’était extrêmement intéressant.

Maintenant que nous avons toutes les clés d’abordage en main, place à la dégustation à l’aveugle. Seule indication, la couleur: 2 blancs, 2 rouges.

Nous avions tout de même une liste de termes et odeurs pour nous aider ainsi qu’une liste des différents cépages. Mais même avec ça j’ai galéré.

Il est tout de même plus facile d’attribuer une odeur ou un arôme la liste sous les yeux car on est un peu conditionnés. Si ce qui ressort le plus souvent c’est le terme minéralité (maintenant que mon père a compris ce à quoi cela fait référence, il veut aller lécher des cailloux…), les épices, les agrumes et les fruits rouges…

Dernière étape, la longueur en bouche et les tanins. C’est sûr qu’on va pas rester 3 heures à se gargariser et compter les secondes mais on termine manifestement toujours sur la longueur d’un vin en bouche.
J’ai toujours eu une préférence pour les vins rouges justement taniques et qui restent longtemps, même pour l’apéro et un plateau de fromage/charcuterie. J’ai toujours dit que j’aimais pas les vins légers et doux trop fruités. C’est pour cela que je me tourne souvent vers les Merlot et les Malbec (oui je sais ça c’est pas tant suisse…)

La note finale

Même si j’ai pourtant été assidue au cours, je m’attribue un 5/10 mais je ne désespère pas d’augmenter ma note après plusieurs heures d’entrainement :-p
Quant au cours, c’est un 9/10. Il aborde tous les aspects, nous donne de bonnes pistes et nous fait en plus découvrir des vins de régions lointaines comme Zürich et les Grisons. Un vrai voyage pour les papilles gustatives!

En plus les profs sont super, ne vous mettent pas la pression et expliquent avec simplicité et enthousiasme! Un vrai moment de partage. Et pour les inquiets, on est sur un cours de DEGUSTATION, le vin est servi en petite quantité qu’on recrache même. Le but n’est pas de se « pinter ».

même les profs sont assidus!

Bref, une super sortie à prévoir en couple ou entre amis, ou même seul mais à part moi c’est rare que vous le soyez haha. Vous pouvez même profiter de cours privés en petit groupe comme par exemple pour vos teambuildings ou soirées de fin d’année :-p

En conclusion, il m’en faudra tout de même encore un ou deux pour savoir me débrouiller toute seule et encore mieux apprécier nos bons vins suisses!

t’as où les vignes?

Dates des prochains cours

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